Le théâtre se caractérise par l’union de deux éléments : le **texte et la scène **qui se compose des voix, des gestes, des costumes, des éclairages et des décors. C’est également la rencontre d’un auteur, des acteurs et des spectateurs. C’est un genre littéraire à part, une littérature orale par l’intermédiaire du comédien.
Les origines
A la base, le théâtre consistait en plusieurs rites et danses rituelles chez les peuples les plus primitifs. Ils devaient représenter des aspects de la vie comme la fécondation ou à la chasse. Les danses sont parfois accompagnées de chants en général sous la forme de prière.
Au fil du temps, le religieux s’efface, même si le sacré et le surnaturel interviennent dans les représentations. Divers genres se distinguent selon l’émotion procurée au spectateur, comme la comédie qui cherche à provoquer le rire ou la tragédie qui cherche à** inspirer terreur** ou pitié à travers l’histoire de personnages héroïques.
Le théâtre diffère énormément selon les lieux, les époques et les civilisations.
Le théâtre grec
Les origines du théâtre dans la Grèce antique restent méconnues. Une étude des écrits d’Aristote avance que le théâtre représentait au début, l’histoire des divinités notamment le dieu Dionysos. Ce genre d’histoires forme la tragédie grecque pour raconter le destin des héros. A l’inverse, la comédie présente plutôt la vie du peuple et viendrait des festivités rendues en l’honneur des dieux, par exemple les orgies vouées à Dionysos. La comédie a aussi un rôle de satire sociale.
C’est ce théâtre grec qui influencera tout le théâtre en occident. Parmi les grands auteurs grecs, on peut citer Sophocle (Antigone), Eschyle ( Prométhée enchainé…) ou Aristophane (Les Archaniens).
Le théâtre au Moyen Âge
Le théâtre s’exprime à travers des évènements populaires, mais l’église a aussi eu son influence. De nombreuses représentations rendent hommage aux histoires de la bible (une sortie d’Egypte, La passion du Christ…). C’est le drame liturgique. D’abord donné en latin, il sera bientôt exprimé dans les langues nationales.
Vers le XIVème siècle, se développe la comédie sous différents genres (La farce, la moralité ou la sottie).
L’âge d’or du théâtre occidental du XVIème au XVIIIème siècle
Avec des dramaturges comme Thomas Kyd, Christopher Marlow ou William Shakespeare, le théâtre en Angleterre va connaître un véritable essor à partir du XVIème siècle. Que ce soit la comédie ou la tragédie. Les représentations se font plus nombreuses à la cour royale.
En Italie, la comedia dell’arte est un théâtre plus populaire et se joue plutôt dans la rue. C’est là qu’apparaissent les costumes colorés d’Arlequin.
En France, le théâtre s’inspire énormément de la culture gréco-latine. Il s’institutionalise avec des règles uniformes sous l’académie (la règle des trois unités). De plus, des dramaturges comme Pierre Corneille relance l’intérêt des drames romantiques avec sa célèbre pièce Le cid. Ce sera aussi le développement des ballets et des opéras italiens sous Louis XIV.
Plus tard, Molière donnera ses lettres de noblesse à la comédie, véritable miroir de l’âme humaine avec une technicité remarquable.
Les courants du XIXème siècle :
Le romantisme
Le romantisme se développe d’abord en Allemagne. Il symbolise une envie de liberté de l’individu en lutte contre les préjugés et l’oppression de la société. En France, Victor Hugo sera une figure de ce mouvement (Cromwell, Ruy Blas…).
Le réalisme
L’auteur Emile Zola propose, à travers le réalisme ou naturalisme, une reproduction de la réalité. Les textes doivent donc être dans un langage courant et non plus de belles tirades.
Le symbolisme
A l’inverse du réalisme, le symbolisme cherche une certaine profondeur dans un langage subtile, un décor épuré, une mise en scène soignée. On y trouve une certaine introspection et une sensibilité poétique.